Cher Journal : J'ai démarré un nouveau roman et j'ai déjà tué un personnage
#6 Synopsis, corps sain, cookies, menaces et procrastination
Hey ! 👋
Bienvenue dans l’édition #6 du Journal Raturé ! Me revoici pour cette newsletter où vous êtes déjà 2241. Merci de tout cœur de me lire 💛
Aussi, la newsletter subit un changement de format pour revenir à la base de sa création, à savoir… un journal (intime, de bord, d’écriture). J’aimerais faire en sorte de vous sortir une newsletter par semaine et ce format serait la bonne manière de faire pour vous entraîner avec moi dans l’écriture de mon nouveau projet 🦋.
Belle lecture !
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14 octobre
S’il y a bien un exercice qui m’effraie, c’est bien le synopsis et ça, malgré tous les bons conseils de Maëlle Desard (que j’ai appliqué à la lettre, je suis une élève sérieuse ahah).
La question étant : pourquoi m’infliger ça pour mon nouveau projet 🦋 ?
(Si vous ne savez pas de quoi je parle, je vous renvoie à la lecture de cette lettre)
Pour deux raisons, en vérité.
Selon Maëlle, notre experte, écrire un synopsis (de travail) permet d’avoir une vision plus claire de son intrigue, des enjeux et des thèmes.
Je monte un petit dossier pour 🦋 avec mon accroche, ma note d’intention, le pitch, l’univers, les personnages, le moodboard, le synopsis donc et les premiers chapitres. Je vais notamment l’envoyer à mon éditrice de chez Big Bang pour qu’elle ait une idée plus précise de mon nouveau projet. Si on doit travailler ensemble pour 🦋, j’ai envie que ce soit parce qu’elle aime ce projet et veut le porter au plus haut.
Bref, j’ai un syno à écrire. Enfin, seulement la seconde moitié. La première (la plus simple ahahahah), je l’ai déjà écrite. Chaque partie fait une page, soit environ 1000 mots en tout. Fastoche, non ?
Non.
Vous me connaissez, je suis la reine de la procrastination active l’efficacité, donc je me suis convaincue qu’écrire les premiers mots du prologue allait m’aider à me lancer. Alors j’ai mis en boucle Poem of a Killer (WE ARE FURY, Elijah Cruise) et j’ai tué le premier personnage de 🦋.
(Bon, en vérité, il est mort avant la scène du prologue, maiiiis ça compte quand même.)
Ahhhh, tout de suite, on se sent mieux.
Une fois le meurtre commis et les mains pleines de sang, je me suis senti l’esprit tout de suite plus léger. J’ai pu écrire la seconde partie du synopsis et l’ai retravaillée jusqu’à me sentir suffisamment satisfaite.
Maëlle avait raison (ça étonne quelqu’un ?) : l’intrigue me parait plus claire maintenant.
Ah et j’ai participé à un podcast étudiant lillois (association de radio que j’avais moi-même fondée avec des amies en troisième année de licence) sur comment survivre à l’apocalypse. C’était très fun, mais pas sûr de survivre longtemps.
Bilan du jour : 464 mots de synopsis + 114 mots du prologue
15 octobre
Aphone et déprimée par la pluie lilloise, je me rappelle que pour bien écrire un roman (rappelez-vous, je veux écrire les premiers chapitres de 🦋 pour mon dossier), je dois avoir un esprit sain dans un corps sain. Pour ce qui est de l’esprit, j’ai bien peur qu’il soit irrécupérable, mais ça donne des intrigues amusantes. Il me reste donc le corps d’une autrice qui passe 90 % de sa journée assise, avec Mushu (mon dragon chat) sur les genoux, à boire du matcha.
Mouais, peu mieux faire.
Pour ma défense, j’ai repris le sport en club (danse et badminton, une fois par semaine [pas en même temps, ça serait bizarre sinon]), mais ce n’est pas ça qui va aider à maintenir une masse musculaire suffisante pour cacher les cadavres de mes personnages. Je reprends donc la musculation à la maison avec des petits haltères de 2 kilos. Tranquille. Mais je pense que je vais avoir de bonnes courbatures demain.
Je songe à mettre à courir plus régulièrement pour avoir assez de cardio pour fuir les lecteurs en colère après la fin du tome 3 d’Absolu.
Bilan du jour : 645 mots
16 octobre
J’ai mal partout. Quelle idée de reprendre la muscu ? En plus, il n’y avait aucun autre meurtre de prévu dans le prologue pour me défouler.
Au moins, il a arrêté de pleuvoir.
Pour me réconforter, j’ai cuisiné des cookies matcha/chocolat noir. Ils étaient pas mal du tout pour une première tentative.
La bonne nouvelle du jour : j’ai fini d’écrire le prologue. Il y a encore du boulot, mais c’est du premier jet, donc mieux vaut fait que parfait.
Comme je suis sympa, je vais vous partager un extrait du prologue :
Tu me donneras dix ans.
(Je n’ai jamais dit que l’extrait serait très long.)
Bilan du jour : 630 mots
17 octobre
Point intéressant : le premier chapitre de 🦋 démarre comme une romance (pour ce que j’en sais) avec la rencontre fortuite de deux personnages principaux, ce qui me fait un peu rire après le prologue sanglant. Pour preuve (car je sais que vous ne me croyez pas) :
Rassurer un beau mec sur son avenir ne faisait pas partie de la mission, mais j’étais d’humeur serviable.
Il faut dire que mes amies Clara et Estelle se sont introduites dans mon domicile il y a quelque temps pour me menacer. Si 🦋 ne comporte pas un peu plus de romance qu’Absolu, alors… Je crois qu’elles n’ont pas encore décidé de la sentence à appliquer, mais il faut mieux se méfier des autrices de contemporain et de romance : sous leurs airs angéliques, elles peuvent se montrer terrifiantes.
Mais rassurez-vous, oh lecteurs un peu masos qui me lisez pour les traumas, 🦋 comporte de nombreux meurtres, trahisons et dilemmes moraux pour compenser les touches d’amitié, d’amour et d’humour.
Blague à part, cela fait du bien d’écrire des personnages qui n’ont pas été élevés dans une dictature militaire. Ils sont tout de suite bien plus drôles naturellement !
Point météo : il a plu tellement aujourd’hui qu’on aurait dit que le soleil ne s’était pas du tout levé. Ceux qui disent aimer l’automne sont dans le déni de ce qu’est l’automne 90 % du temps.
Bilan du jour : 1650 mots
18 octobre
Il est 16 h 22, un fluffy pancake au tapioca vient de me terminer et je me mets seulement à écrire. Le problème, c’est que si je n’écris pas le matin, j’ai du mal à trouver la motivation pour m’y mettre le reste de la journée. J’ai l’impression que je n’ai plus le temps, que je ne vais pas réussir mon objectif d’écriture et je me trouve toutes les excuses du monde pour faire autre chose.
Rectification, il est 16 h 39 et je n’ai toujours pas écrit. Je m’y mets. J’ouvre mon document Scrivener.
18 h 32. 690 mots écrits difficilement parce que je n’étais pas d’humeur, à part pour faire la sieste, mais j’ai fini d’écrire le chapitre 1 ! Peut-être vais-je même attaquer le 2, tant que j’y suis ?
19 h 14 : je suis en pleine flippe démarre une nouvelle forme de narration pour 🦋 qui va être utilisée pour la moitié du roman. Le chapitre 2 est le premier du genre et les quelques 400 premiers mots me donnent l’impression d’écrire un brouillon très moche. J’essaye de me rappeler que c’est aussi la vocation du premier jet, mais je crois que c’est aussi une question d’habitude. À voir si je le concerne comme ça ou si je change.
Petit cadeau : le titre du chapitre 1 actuellement est Un pas vers la chute et j’ai écrit la fin en écoutant La fontaine de sang (Zaho de Sargazan).
Bilan du jour : 1116 mots.
Tu as envie de me soutenir dans la création de mes romans (garantie found family et traumas) ? Ne buvant pas de café, mon inspiration carbure au matcha. J’en bois une fois par jour, deux quand j’écris un chapitre particulièrement traumatisant.
Donc, si tu veux financer tes futures larmes et mon addiction au matcha, j’en serais plus que reconnaissante. Mes personnages, eux, ne te remercieront pas par contre.
Ce format est absolument génial ! Et ton humour 🥰😂
Par contre l'automne c'est une super saison désolééééée
J'adore ce format ! J'ai bien rit😂