La dernière fois que l’on s’est parlé, vous et moi, je vous avais raconté la restructuration complète de mon roman Young Adult cyberpunk Nous deviendrons l'ouragan fin mars (que je dois rendre, pour rappel, en octobre à Big Bang).
Le 1er avril, j’ai donc entièrement retravaillé mon plan pour passer de 92 à 62 chapitres. Si vous n’avez pas suivi parce que vous dormiez au fond de la classe, je vous renvoie vers ma précédente lettre : Comment surmonter la page blanche ?
Bref, j’ai démarré ce mois d’avril avec un objectif clair : terminer le premier jet pour la fin juin. Je l’ai estimé à environ 150 000 mots, soit 50 000 mots à écrire pendant trois mois, avec un rythme moyen d’écriture de 5 jours par semaine.
Alors, est-ce que j’ai réussi ?
Mystère et boule de gomme.
Je vous raconte mon mois d’avril.
Les Mots Raturés Académie sponsorise cette édition !
Si vous ne le saviez pas encore, depuis septembre 2023, mon podcast a ouvert son Académie en ligne. Le concept ? Des auteurs, des éditeurs et autres professionnels du livre viennent donner des ateliers et masterclass sur Zoom pour vous transmettre leur savoir sur l’écriture, l’édition ou la promotion d’un roman.
Il y a déjà plus de 60 masterclass disponibles à tout petit prix avec une note moyenne de 4,9/5 pour 594 avis. Elles traitent autant du premier chapitre que de la réécriture et des morally grey characters que du synopsis de soumission, du contrat d’édition ou de la création d’une newsletter d’écrivain.
Mais aujourd’hui, je tenais à vous parler de trois petits PDF qui peuvent vous changer la vie. Il s’agit d’un concept de : “150 questions à se poser pour approfondir…” :
Celui sur l’univers est lancé depuis un an déjà et il a conquis votre cœur en vous aidant à travailler des points auxquels vous n’auriez jamais pensé ! C’est pourquoi j’ai travaillé sur la création de ce même concept avec le personnage et l’intrigue. Le but ? Vous accompagnez dans votre écriture pour vous aider à aller plus loin encore.
Et pour vous remerciez d’être aussi présent à me lire sur Le Journal Raturé, je vous offre un code promo de 40% de réduction sur ces trois PDF, valable pendant une semaine, jusqu’au 14 mai 2025 à 23h59.
Bonne lecture !
Tout redémarrer à zéro… encore une fois
S’il y a bien une qualité dont je suis assez fière, oui j’ai la grosse tête, c’est ma capacité à mettre de côté des mois de travail pour recommencer depuis une page blanche. Si c’est mauvais, je n’ai aucun problème à abandonner une idée, une scène, voire 35 000 mots déjà écrits en mars (ça sent le vécu) pour faire quelque chose de mieux.
Bon, c’est aussi à cause de ça que pendant des années, je n’ai cessé de sauter d’idée en idée sans jamais aller au bout, mais ça, c’est un autre débat ahah.
Dans le cas de Nous deviendrons l'ouragan, tout ce que j’avais écrit en mars n’était pas une abomination à jeter, mais il est clair que j’avais pas mal de travail pour que ça fonctionne avec la nouvelle structuration de mon plan.
Pour être tout à fait transparente avec vous, je ne suis pas une grande fan du premier jet. C’est ce qui me fatigue le plus, même s’il y a parfois des moments de grâce incroyables entre deux journées où on veut se taper la tête sur son clavier ! Par contre, j’adore planifier et j’adore également réécrire. Du coup, avoir une base de 35 000 mots sous les yeux, même en devant retravailler beaucoup de choses, cela m’a permis de redémarrer ce premier jet dans une dynamique confortable.
Ah oui, je ne vous ai pas dit : j’avais encore des salons de prévus en avril ! Et un en mai. Ainsi que quatre jours de vacances hors week-end début mai et cinq jours fin mai. Tout ceci, je le savais déjà début avril et je m’étais dit ceci :
— Bon, écrire 50 000 mots en mai, ça risque d’être sportif (à raison, vu tous mes moments d’absence), il faut donc que je compense et que j’essaye d’écrire plus en avril pour avoir moins de mots à rattraper en juin.
C’est à ce moment-là que vous me demandez :
— Margot, pourquoi tu tiens tant que ça à finir en juin si tu dois rendre ton manuscrit à ta maison d’édition en octobre ?
— Eh bien, en juin, je n’aurais fini que le premier jet. Ensuite, je dois l’envoyer à mes bêta-lectrices qui le liront cet été. Comme ça, de mon côté, ça me fait une pause et je pourrais attaquer la réécriture en septembre avec un regard neuf et une créativité rechargée. Surtout que pour Big Bang, c’est même plus confortable pour eux si je commence à leur envoyer ma réécriture au fur et à mesure qu’elle est faite entre septembre et octobre. Bref, je ne dois pas traîner.
Gardez ça en tête, on y reviendra plus tard.
Moralité, la sieste, c’est quand même chouette.
Avec du recul, ça aurait dû être le titre de cette lettre ahah.
Sur la première version écrite en mars, ma première partie restait tout à fait exploitable. C’est à partir de la deuxième (et donc du chapitre 9) que ça se gâte. J’aurais pu tout simplement tenter de reprendre là où je m’étais arrêtée et retravailler le début plus tard, mais j’avoue avoir dû mal à avancer sans écrire les chapitres dans l’ordre (or là, je considérais qu’il y avait quand même trop de modifications à faire dans la première partie pour l’ignorer).
Mais au fur et à mesure des jours, alors que ma partie 1 se bouclait tranquillement, une appréhension s’est logée dans un recoin de mon esprit, l’air de rien.
Oui, j’avais peur de bloquer à nouveau.
Pour la petite histoire, je sais d’où me vient cette crainte. Vous pouvez tous applaudir chaleureusement le fameux tome 2 d’Absolu ! Ne le faites pas, je lui en veux encore ahah.
Les Effacés, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été le roman le plus dur à écrire pour moi jusqu’à présent. J’ai mis des mois entiers à trouver comment bien le structurer et, si je suis fière du résultat, j’ai encore des PTSD. Pour la faire courte, j’ai démarré avec lui un jet 1, stoppé à un peu plus de 50 000 mots et un jet 2, stoppé également à plus de 40 000 mots. C’est seulement à la troisième tentative que j’ai pu aller jusqu’au bout du roman, pour devoir le réécrire par la suite.
Bref, j’avais peur de revivre ça avec Nous deviendrons l'ouragan.
J’ai alors découvert avec joie et soulagement que les chapitres que j’avais écrits en mars pour la partie 2 n’étaient pas si horribles que ça. Un bon rappel que prendre du recul sur son texte peut être aussi bénéfique pour voir les imperfections que l’on a minimisées que pour se rassurer sur des insécurités.
Parfois, un chapitre nous paraît nul parce qu’on l’a écrit dans la douleur. Mais en y revenant quelques semaines plus tard, avec un œil neuf, on se rend compte qu’on n’a pas fait du si mauvais travail.
Et ce qui devait arriver arriva : j’ai rattrapé toute la version écrite en mars.
Écrire sans parachute
Les auteurs jardiniers dans la salle ont dû lever les yeux au ciel ahah. Car oui, pour moi, écrire du premier jet, malgré toute ma planification et mon jet 0, cela me donne quand même l’impression de sauter sans parachute et d’espérer apprendre à voler.
Et si je partais malgré tout confiante, car plus alignée avec tout ce qui avait déjà été écrit, je n’avais pas anticipé une chose.
La vie et ses imprévus.
Dans ma sphère familiale et privée, la fin du mois d’avril n’a pas été très rose. Alors bien sûr, ajoutons à cela la fatigue des salons, mon écriture en a pâti. Et c’est comme ça. Elle n’a pas été ma priorité plusieurs jours durant et je devais faire avec.
Du coup, j’ai retravaillé mon objectif.
J’ai choisi de continuer d’essayer d’écrire cette semaine-là, même si ce n’était qu’une centaine de mots par-ci par-là.
Je suis donc arrivée le lundi 28 avril avec un premier jet de 36 000 mots. Il me restait donc trois jours pour écrire 14 000 mots pour réussir mon défi des 50 000.
Faisable ? Peut-être pas.
Mais qui ne tente rien n’a rien.
Et là, mesdames et messieurs, vous vous dîtes que je l’ai fait ! J’ai réussi à écrire 14 000 mots en trois jours et j’ai dépassé les 50K en avril et…
Non.
Mercredi 30 avril, je me suis arrêtée en milieu d’après-midi à un peu plus de 46 000 mots.
Non pas parce que je n’en pouvais plus ni parce que je bloquais, mais justement parce que je me sentais enfin bien. Bien avec mon intrigue qui tient la route. Bien avec mes personnages que je connais de mieux en mieux. Bien avec ma plume qui reste relativement constante. Bien avec les chapitres que je vois enfin défiler.
Non, je n’ai pas écrit 50 000 mots en avril, mais presque.
Par contre, je suis enfin alignée avec ma vision de Nous deviendrons l'ouragan.
Cette défaite n’en a pas le goût.
J’ai finalement réussi à voler.
Petit point suivi de ventes
Pour tous les auteurs et toutes les autrices publié·es ou en passe de l’être, sachez qu’une plateforme vient d’ouvrir : son nom est Filéas.
Grâce à Filéas, vous pouvez suivre les ventes de tous vos ouvrages dans toutes vos maisons d’édition avec les chiffres GfK qui tombent chaque semaine. C’est entièrement gratuit pour les auteurs et ça, c’est quand même très chouette.

J’ai fait mon inscription le jeudi 24 avril et elle a été validée le vendredi 2 mai, donc c’est assez rapide !
Voilà, c’est un peu hors sujet, mais je tenais à en parler au cas où vous n’auriez pas vu passer l’information.
Sur ce, bises !
Mes dédicaces de mai : on se rencontre ?
23 après-midi, 24 toute la journée et 25 matin : dédicaces aux Imaginales d’Épinal
24, à 11h : Conférence “Au-delà des mots, le livre audio” aux Imaginales d’Épinal avec AJ Twice, Adeline Chetail et Audiolib
Tu as envie de me soutenir dans la création de mes romans (garantie found family et traumas) ? Ne buvant pas de café, mon inspiration carbure au matcha. J’en bois une fois par jour, deux quand j’écris un chapitre particulièrement traumatisant.
Donc, si tu veux financer tes futures larmes et mon addiction au matcha, j’en serais plus que reconnaissante. Mes personnages, eux, ne te remercieront pas par contre.
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